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Des élèves de 5e parlent de solidarité sur les ondes de Pastel FM

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Ils sont assis devant le micro, pas plus impressionnés que cela par la lumière rouge qui montre qu’en régie, on les enregistre. Ces cinq collégiens d’Anne-Frank pourraient bafouiller, hésiter, «mais il vaut mieux qu’on parle comme ça», lance naturelle Zina. Car le projet solidaire qu’ils sont venus défendre au micro de Pastel FM leur tient vraiment à cœur.

Soutenir les enfants dans le besoin, ici à Roubaix mais aussi au Maroc : face à cette volonté altruiste, Christian Lazaoui a bien volontiers ouvert les portes de la station à Rojdi, Emma, Maud, Noëhyna et Zina, cinq des plus motivés de leurs classes. «  Ils ont une démarche qu’il faut valoriser. La radio est un bon moyen de communication, qui entre dans toutes les maisons.  » Mais avant de voguer sur les ondes, c’est au collège que les élèves ont dû cravacher pour parler de leur projet.

C’est leur enseignante d’histoire géographie et d’éducation civique, Audrey Perkovic, qui les a embarqués dans cette aventure. L’enjeu, «  leur apprendre à s’investir, à mettre en pratique la solidarité  ». L’an dernier, c’était auprès des Restos du Cœur. Cette fois-ci, c’est différent. Peut-être plus proche des jeunes élèves. «  C’est pour offrir des cadeaux aux enfants de primaires qui n’en ont pas à Noël, et donner des fournitures scolaires à des élèves du Maroc », résume Rojdi.

Des cadeaux à Noël

Mais on ne fonce pas tête baissée dans un projet solidaire sans être mis dans le contexte. «  L’action que nous menons s’inscrit dans un temps long  », détaille l’enseignante. C’est l’association Servir qui s’est chargée de cette mission. Elle est intervenue à six reprises, à raison d’une heure, pour rencontrer les 140 élèves de 5e. Mais elle n’a pas fait tout le travail. Car ce sont les enfants eux-mêmes qui ont dû mettre la main à la pâte pour inciter chacun à apporter un jouet en bon état. Des cadeaux qu’ils distribueront eux-mêmes, à Noël prochain. Quant aux fournitures, elles seront apportées dans le cadre d’un partenariat entre Servir et trois centres sociaux, et auquel seize jeunes donnent de leur temps. Pour faire la réclame de cette vaste opération, qui ira même jusqu’à l’organisation d’un tournoi sportif au collège, les 5e ont fait des affiches, travaillé en équipe. «  Il faut faire passer l’information  ».

Depuis le début de l’année scolaire, « on mesure les difficultés à mobiliser les bonnes volontés  », constatent les jeunes collégiens et leurs encadrants. «  C’est sûr, c’est pas la chanson des Enfoirés… C’est juste le collège Anne-Frank avec le logo de Servir.  » Il y a désormais un article dans le journal et une émission de Pastel FM, qui sera diffusée la semaine prochaine. Et un appel aux dons qui a franchi les grilles du collège.

Le collège a son site www4c.ac-lille.fr/afrankroubaix et son compte Twitter.

«Une démarche de solidarité est idéale pour valoriser leur travail»

Mener un projet de solidarité, cela fait partie du cursus des élèves ?

« Les collégiens ont un livret de compétences à valider pour le brevet. Par le contrôle continu, l’examen final, mais aussi des compétences à valider de la 6e à la 3e. C’est par exemple savoir nager, mais aussi des compétences civiques comme gagner en autonomie ou maîtriser la communication. Une démarche de solidarité comme celle qui est menée est le projet idéal pour cela et pour valoriser leur travail. »

Ce projet n’a pas vocation à rester dans les murs du collège ?

« Cette expérience leur permet de porter un autre regard sur eux-mêmes. Cela permet aussi de sortir du cadre. Et puis en classe, on n’a pas toujours le temps de mener des projets en groupe. Le projet ne doit pas rester cantonné sur le collège mais à pour objectif de monter que ce qu’ils font, c’est bien. Si ce projet n’avait pas fonctionné, on ne serait pas allé à la radio pour en parler. »

Cela permet de changer le regard que l’on porte sur l’établissement et sur la ville ?

« Nous avons la chance de pouvoir monter des projets comme celui-ci. Les élèves sont motivés et nous avons un principal au collège Anne-Frank qui nous donne la possibilité de faire cela. Nous n’avons eu aucune difficulté à réaliser ce projet de solidarité. Il est important de dire quand c’est bien. Pour eux mais aussi pour la ville. »

PAR MARC GROSCLAUDE

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